đ€ł L'impact nĂ©faste des rĂ©seaux sociaux sur notre vie sentimentale et comment y remĂ©dier
đĄ Newsletter #6
đ€Â Ce que vous allez dĂ©couvrir aujourdâhui :
đ”âđ« Comment les rĂ©seaux sociaux nous rendent accros
â€ïžâđ©č Lâimpact nĂ©faste que cela peut avoir sur notre vie sentimentale
đȘ Comment jâai personnellement transformĂ© mon rapport aux rĂ©seaux sociaux et comment cela mâa rendu plus heureux et plus confiant
đ Quelques conseils clefs en main pour vous, Ă appliquer dĂšs aujourdâhui
đ Si quelquâun vous a transfĂ©rĂ© cette Ă©dition et que vous souhaitez vous inscrire Ă la newsletter de Docteur Love :
Hey lovers,
Je tenais Ă commencer en vous disant : MERCI ! Jâai reçu Ă©normĂ©ment de retours trĂšs positifs Ă la derniĂšre newsletter (que vous pouvez lire ici) ; vous avez Ă©tĂ© nombreux Ă vous reconnaitre dans ce que jâai dĂ©crit et Ă y trouver des dĂ©buts de solution pour votre vie sentimentale. Bien Ă©videmment, il est plaisant de recevoir ce type de retours, mais ce qui me fait le plus plaisir, câest de voir que cela vous aide đȘ
La chronique de la semaine âïž
Lâimpact nĂ©faste des rĂ©seaux sociaux sur notre vie sentimentale â€ïžâđ©č
2 heures et 27 minutes.
Câest le temps moyen quotidien que nous consacrons aux rĂ©seaux sociaux, selon une rĂ©cente Ă©tude de We Are Social.
2h27 par jour, Ă scroller la vie des autres, Ă tacher de montrer la nĂŽtre sous son meilleur jour, Ă liker des vidĂ©os de chats trooooop choupis, Ă rĂ©pondre Ă des DM, Ă consommer les stories de nos influenceurs prĂ©fĂ©rĂ©s ou Ă lire les commentaires indignĂ©s dâun post.
Ăa reprĂ©sente 15% de notre vie Ă©veillĂ©e : câest gigantesque.
La question nâest plus de savoir si cet usage a un impact sur nous, mais Ă quel point. Et en lâoccurence (vous commencez Ă me connaitre), je vais surtout mâinterroger sur les consĂ©quences que ça a sur notre vie sentimentale.
Car en effet, de nombreuses études montrent que plus on utilise les réseaux sociaux, plus on a de chances de souffrir de problÚmes affectifs.
Câest parti pour une plongĂ©e vertigineuse dans la mĂ©canique des rĂ©seaux sociaux, ces nouveaux tue-lâamour.
NB : je ne suis absolument pas contre les rĂ©seaux sociaux. Bien au contraire, je les adore. Jâai grandi avec, ils ont changĂ© ma vie et mâont apportĂ©s plein de bonnes choses. Mais comme toute rĂ©volution, elle vient avec son lot dâeffets nĂ©gatifs. Tout comme les apps de dating, je pense que ce sont des outils (un peu fourbes, vous allez voir) et quâil est donc important dâen comprendre les tenants & aboutissants pour en avoir un usage utile et sain, pour en rester maitre et non esclave. Et câest justement le but de cet article.
Ăconomie de lâattention đ§
Avant de parler des conséquences, il est fondamental de comprendre la structure des réseaux sociaux, quitte à enfoncer des portes ouvertes.
Bon, ça ne vous aura pas Ă©chappĂ©, mais les rĂ©seaux sociaux sont des entreprises. Et le but dâune entreprise, câest de gagner de lâargent. Pourtant, les rĂ©seaux sociaux sont accessibles gratuitement Ă tout le monde, en permanence.
Alors comment gagnent-ils de lâargent ? GrĂące aux pubs, pardi ! Les entreprises et mĂȘme vous, pouvez acheter des âencartsâ pour propager vos pubs sur les rĂ©seaux sociaux. Meta, par exemple (qui dĂ©tient Facebook & Instagram) propose un outil super puissant pour le faire : Meta Ads Manager. Et ça reprĂ©sentait, en 2021, 97,4% de leurs revenus, pour atteindre 114,9 milliards de dollars. Câest pas rien.
Pour atteindre un tel niveau de revenu, il y a 3 paramĂštres fondamentaux Ă maximiser :
lâacquisition : le nombre dâinscrits total ;
la rĂ©tention : le nombre dâinscrits total qui restent inscrits mois aprĂšs mois ;
le temps de connexion : le temps que chaque inscrit va passer sur les réseaux par jour ;
Car oui : plus il y a dâinscrits et plus ils passent de temps Ă âconsommerâ du contenu, plus les rĂ©seaux sociaux pourront vendre des âespacesâ de pubs et donc gĂ©nĂ©rer des bĂ©nĂ©fices importants (ce qui est leur objectif de base, ne lâoublions pas).
Pour ĂȘtre clair : lâobjectif de Meta (et plus globalement des rĂ©seaux sociaux, qui sont quasiment tous construits sur ce mĂȘme modĂšle) est donc de faire en sorte que nous passions le plus de temps possible sur leurs rĂ©seaux afin de monĂ©tiser (via les pubs) notre temps et notre attention.
Et ça porte justement un nom : lâĂ©conomie de lâattention.
Pour aller plus loin et creuser cette partie :
1ïžâŁ Regardez cette courte vidĂ©o de vulgarisation du concept de lâĂ©conomie de lâattention.
2ïžâŁ Lisez le gĂ©nial bouquin dâYves Citton âLâĂ©conomie de lâattention - nouvel horizon du capitalisme ?â
Dopamine & dark patterns đđ„·
Ok, maintenant que nous avons compris que lâobjectif des rĂ©seaux sociaux Ă©taient de capter notre attention et notre temps au maximum, la question est de savoir comment nous en sommes arrivĂ©s Ă y consacrer 2 heures et 27 minutes par jour ? Croyez-moi, ce nâest pas le fruit du hasard mais dâune stratĂ©gie minutieuse de prise de contrĂŽle de nos cerveaux.
Au centre de cette stratégie : la dopamine.
La dopamine, aussi surnommĂ©e molĂ©cule du bonheur, est responsable du phĂ©nomĂšne de rĂ©compense. ConcrĂštement, lorsque nous accomplissons une action, notre cerveau reçoit un âshootâ de plaisir, la dopamine : câest le circuit de rĂ©compense. Elle est au cĆur de nos actions et motive lâambition et le dĂ©sir chez lâHomme. ProblĂšme : une fois que cette petite molĂ©cule sâest frayĂ©e un chemin dans notre cerveau, elle tient Ă y revenir le plus souvent possible ! Le neuropsychologue Dalton Combs, en parle trĂšs bien : « Il nây a rien de plus fort dans notre cerveau et de plus difficile Ă dĂ©faire que le chemin que crĂ©e la rĂ©compense. MĂȘme si un comportement ne nous apporte plus de satisfaction, nous le continuons parce que câest ce qui nous apportait une rĂ©compense dans le passé ».
Câest ce circuit de rĂ©compense qui créé lâaddiction : au sucre, Ă la cigarette, aux films pornos, au sexe, Ă la cocaĂŻne, Ă lâalcool, au travail, au sportâŠbref, Ă tout ce qui nous procure du plaisir. Et mĂȘme aux rĂ©seaux sociaux.
Câest dans cet objectif lĂ que les Facebook & co recrutent les meilleurs neuro-scientifiques mondiaux : afin de mettre en place dâinnombrables techniques (aussi appelĂ©s dark patterns) ayant pour but dâactiver en nous la sĂ©crĂ©tion de dopamine, et donc engendrer de lâaddiction.
Et oui, quand vous likez ou recevez des likes, quâon vous tague sur une photo, que vous consultez une photo de votre crush ou que vous swipez Ă gogo, vous recevez une dose de dopamine, que vous le vouliez ou non. Cette mĂȘme dopamine qui nous pousse Ă continuer et Ă passer 2 heures et 27 minutes par jour sur les rĂ©seaux sociaux.
Oui, nous pouvons le dire : les startups de la Sillicon Valley sont en train dâhacker notre cerveau.
Pour aller plus loin et creuser cette partie :
1ïžâŁ Lisez le livre qui a longtemps Ă©tĂ© sur la table de chevet de tous les fondateurs de rĂ©seaux sociaux : Hooked - How to build habit-forming products, Ă©crit par Nir Eyal.
2ïžâŁ Regardez la super mini sĂ©rie dâArte, Dopamine, expliquant simplement comment les rĂ©seaux sociaux nous rendent accros.
3ïžâŁ DĂ©couvrez le fabuleux podcast de Tristan Harris (jâadore ce type), ancien ingĂ©nieur chez Google qui plaide dĂ©sormais pour que l'impact nĂ©gatif des technologies numĂ©riques soit compris et rĂ©duit.
ConsĂ©quences sur notre santĂ© đ€
Impacts sur notre santĂ© mentale đ¶âđ«ïž
Baisse de lâestime de soi âŹïž
Lorsque nous allons sur Instagram ou nâimporte quel autre rĂ©seau social, et que nous regardons les posts de nos amis virtuels, nous nous comparons Ă eux, que nous le voulions ou non. Face Ă des photos retouchĂ©es et minutieusement choisies, il est facile de dĂ©velopper une certaine jalousie : tout le monde semble avoir une vie gĂ©niale, sauf nous. Ce phĂ©nomĂšne a un nom : la comparaison sociale dĂ©favorable. Ces (re)prĂ©sentations de soi, ainsi que les profils enjolivĂ©s, contribuent Ă susciter chez les observateurs des comparaisons sociales, le plus souvent biaisĂ©es et dĂ©favorables, qui affectent nĂ©gativement le bien-ĂȘtre. Ces situations peuvent induire certains processus dĂ©lĂ©tĂšres, comme le ressassement difficilement contrĂŽlable d'idĂ©es noires et de pensĂ©es nĂ©gatives, aussi appelĂ© rumination mentale.
Augmentation de la tristesse et de lâanxiĂ©tĂ© đ
Qui dit baisse de lâestime de soi dit souvent une augmentation de la tristesse en parallĂšle. Une rĂ©cente Ă©tude (The Facebook Experiment: Quitting Facebook Leads to Higher Levels of Well-Being) menĂ©e par lâUniversitĂ© de Copenhague montrait que Facebook rendait les gens malheureux, jaloux et particuliĂšrement tristes. Le fait de ne plus frĂ©quenter la plateforme pouvant Ă lâinverse augmenter le sentiment de bien-ĂȘtre, soulignait le rapport. « En obtenant un sentiment de valeur basĂ© sur ce que lâon fait par rapport aux autres, on place notre bonheur dans une variable qui Ă©chappe totalement Ă notre contrĂŽle », explique le docteur Tim Bono, auteur du livre When Likes Arenât Enough.
Un des mĂ©canismes Ă lâorigine de cette rĂ©duction du bonheur est le syndrome FOMO (fear of missing out, ou la peur de rater quelque chose), gĂ©nĂ©rant une forme dâanxiĂ©tĂ© sociale caractĂ©risĂ©e par la peur constante de penser que nous allons manquer quelque chose dâimportant.
Paralysie face aux choix et insatisfaction perpĂ©tuelle đš
Dans le cas des apps de dating (qui sont aussi des rĂ©seaux sociaux bien Ă©videmment), il y a un mĂ©canisme trĂšs important Ă connaitre : le paradoxe du choix. Il a Ă©tĂ© thĂ©orisĂ© par Barry Schwartz. Selon lui, le fait dâavoir trop de choix (en lâoccurence avoir accĂšs Ă une quantitĂ© quasi infini de profils de cĂ©libataires) est source dâune angoisse souvent paralysante : vais-je savoir faire le bon choix ? et si je me trompais ?
Lorsquâon est confrontĂ©s Ă un trop grand nombres dâoptions, le bonheur nous parait inaccessible et cela nous paralyse. Câest Ă lâorigine du phĂ©nomĂšne de solitude connectĂ©e.
RĂ©duction des activitĂ©s protectrices đĄ
Tout est dans le titre. Bah oui, câest tout con, mais plus vous passez de temps sur les rĂ©seaux sociaux, moins vous avez de temps pour le reste, dont les activitĂ©s qui vous font vraiment du bien et protĂšgent contre les troubles de santĂ© mentale : sport, lecture, voir ses amis, etcâŠ
Impacts sur notre vie sentimentale â€ïžâđ©č
Toutes ces conséquences sur notre santé mentale vont avoir de facto des conséquences sur notre vie sentimentale.
Il a été prouvé dans de nombreuses études que les personnes tristes, anxieuses et/ou ayant une estime de soi faible avaient moins de chances de se mettre en couple et de le rester (car oui, cela touche aussi bien évidemment les couples).
Un cĂ©lĂšbre dicton rĂ©sume bien la situation : âpour aimer quelquâun, il faut sâaimer soi-mĂȘme.â
Pour aller plus loin et creuser cette partie :
1ïžâŁ DĂ©couvrez le gĂ©nial documentaire âDerriĂšre nos Ă©crans de fumĂ©eâ disponible sur Netflix, traitant de lâimpact nĂ©faste des rĂ©seaux sociaux.
2ïžâŁ Lisez le livre âWhen likes arentâ enough : a crash course in the science of happinessâ de Tim Bono
3ïžâŁ Regardez le TedX âParadox of Choiceâ de Barry Schwartz
Comment le fait d'avoir personnellement changĂ© mon usage des rĂ©seaux sociaux m'a rendu plus heureux et plus confiant đȘ
Je suis ce que lâon appelle un millenials : jâai grandi avec les rĂ©seaux sociaux. Ils ont quasiment toujours fait partie de ma vie. Mais ces derniĂšres annĂ©es, ils avaient pris de plus en plus de place. Il me semblait mĂȘme par moment quâils nâĂ©taient plus un moyen mais un fin en soi. ParticuliĂšrement Instagram, que jâai follement aimĂ© mais qui est clairement devenu trop envahissant.
Je dirai que la toute premiĂšre fois oĂč jâai ressenti un sentiment de mal-ĂȘtre aprĂšs mâĂȘtre servi dâInstagram remonte Ă 2 ou 3 ans. Et quâil sâest dĂ©veloppĂ© en mĂȘme temps quâInstagram a commencĂ© Ă mettre en place des techniques dâaddiction toujours plus nombreuses et plus fortes, faisant augmenter doucement mais sĂ»rement le temps que jây passais. Instagram sâĂ©tait perfidement immiscĂ© dans ma vie jusquâĂ atteindre un paroxysme, qui sâest avĂ©rĂ© ĂȘtre pour moi un dĂ©clic :
Agathe (ma petite amie) et moi-mĂȘme avons toujours tous les deux beaucoup utilisĂ©s Instagram. On adorait se partager du contenu. Avec lâapparition des Reels (ce nouveau format vidĂ©o inspirĂ© de Tiktok), câĂ©tait devenu de plus en plus rĂ©gulier. Certains jours, on pouvait sâen partager jusquâĂ 10. Et il suffit que vous en regardiez une pour que vous vous trouviez pris dans un dĂ©filĂ© de vidĂ©os Ă la con pouvant durer jusquâĂ 30 minutes, sans sâen rendre compte. Jâavais vraiment lâimpression de devenir profondĂ©ment dĂ©bile, de mâabrutir consciemment, de me faire laver le cerveau et puis surtout de ressentir une forme dâanxiĂ©tĂ©, de mal-ĂȘtre diffus, aprĂšs chaque usage.
Et cela avait aussi clairement un impact sur notre couple : nous communiquions moins et passions moins de temps de qualité ensemble.
Et câest lĂ que jâai dĂ©cidĂ© de regarder le temps que jây passais quotidiennement : 1h00 par jour en moyenne, principalement le soir. Et je parle seulement dâInstagram. Si lâon prend tous les autres rĂ©seaux sociaux dont je me servais (Facebook, Whatsapp, Tiktok), jây passais 2 heures par jour.
Jâai fait un rapide calcul : 2h * 365 = 730h par an, 730/24h = 30.
30 jours par an sur les réseaux sociaux.
Wow.
Et quand jâai fait le rapport temps investi / bĂ©nĂ©fices, ça a clairement Ă©tĂ© un choc pour moi : cela faisait bien longtemps que les bĂ©nĂ©fices avaient laissĂ©s leurs places Ă des prĂ©judices.
Câest Ă partir de ce jour lĂ que jâai dĂ©cidĂ© de reprendre le pouvoir et de totalement modifier mon rapport aux rĂ©seaux sociaux.
OpĂ©ration âreprise de pouvoirâ en 5 Ă©tapes
Fixation dâun objectif â±
Il faut toujours commencer en se fixant un objectif. De mon cĂŽtĂ©, je souhaitais passer de 2h/jour dâusage quotidien Ă 30min max / jour.
Je ne suis pas de ceux qui pensent que se priver totalement des rĂ©seaux sociaux est une bonne idĂ©e, tout comme je pense que les rĂ©gimes drastiques sont inefficaces sur la durĂ©e quand on veut maigrir (jâai fait un rĂ©gime, je connais le sujet đ ).
Ă ce sujet, je partagerai plutĂŽt la vision de mon pĂšre (qui est neuropsychiatre, ça me semble important de le prĂ©ciser pour le sujet dont on parle) qui mâa toujours dit :
âDans la vie, ce qui est mauvais, ce sont les excĂšs. Tous les excĂšs sont mauvais. La force, câest de savoir se contrĂŽler.â
Diagnostic de mon usage des rĂ©seaux đ©ș
Maintenant que lâobjectif Ă©tait fixĂ©, jâai commencĂ© par faire un diagnostic de mon usage des rĂ©seaux sociaux. Je suis repassĂ© sur chacun de ce dont je me servais :
Facebook : ça me devenait quasi-inutile. Je mâen servais uniquement pour les anniversaires et les Ă©vĂšnements.
> Jâai donc dĂ©cidĂ© de me limiter Ă 5 minutes par jour.Instagram : certainement le rĂ©seau dont je me servais le plus. Je lâadore mais en mĂȘme temps il prenait trop de place, et il Ă©tait de plus en plus gĂ©nĂ©rateur dâanxiĂ©tĂ© et de mal-ĂȘtre.
> Limite fixĂ©e Ă 5 minutes par jourWhatsapp : ah, ça câest mon app chouchou, ma prĂ©fĂ©rĂ©e, celle avec laquelle jâĂ©change avec mon entourage proche. Câest une app qui ne gĂ©nĂšre en moi aucune source de stress ou dâanxiĂ©tĂ© (ok sauf quand jâai 45 notifications).
> Limite fixĂ©e Ă 20 minutes par jour.Tiktok : ça ne mâapportait strictement rien. De plus, le jour oĂč jâai dĂ©couvert quâils avaient un algo spĂ©cifique pour nous (et diffĂ©rents pour les chinois), jâai compris que ce rĂ©seau social Ă©tait le diable incarnĂ©.
> Jâai supprimĂ© mon compte.
RĂ©organisation de mon smartphone, source de la tentation đ
Ensuite, il me semblait essentiel de rĂ©-organiser mon tĂ©lĂ©phone, qui Ă©tait clairement la source principale de la tentation : câest sur cet outil que jâavais en permanence sur moi, que je me connectais Ă toutes ces apps.
Jâai donc optĂ© pour une organisation pour le moins Ă©tonnante, que voici :
Suppression de toutes les apps de mon fond dâĂ©cran, sauf les principales (Google Chrome, Appel, SMS, Whatsapp). Pourquoi ? Pour ne pas ĂȘtre tentĂ© en voyant telle ou telle app de mây rendre dessus. PrĂ©cision : toutes mes apps sont tout de mĂȘme disponibles sur mon iPhone mais il faut que je fasse une fonction recherche pour la trouver. Exemple en image :
DĂ©sactivation des notifications & pastilles. Tout dâabord, jâai dĂ©sactivĂ© lâaffichage des pastilles de notifications (vous savez, ces pastilles rouges dont la couleur a dâailleurs Ă©tĂ© savamment rĂ©flĂ©chie par des chercheurs de chez Apple, afin que ce soit un rouge spĂ©cifique qui attire tout de suite lâattention). Et jâai aussi dĂ©sactivĂ© lâaffichage de notifications lorsque je reçois un message Whatsapp ou un SMS par exemple. Jâai seulement gardĂ© les notifications essentielles : appels, Ă©vĂšnements calendriers et notifications de lâapp de ma banque. Lâobjectif : ne pas ĂȘtre dĂ©concentrĂ© ou dĂ©rangĂ© et rester maitre des moments oĂč je dĂ©cide de consulter mon tĂ©lĂ©phone. Voici comment faire :
Et enfin, suppression complĂšte des rĂ©seaux sociaux de mon tĂ©lĂ©phone. Vous lâavez compris, que ce soit pour Instagram ou Facebook, jâai supprimĂ© les apps de mon tĂ©lĂ©phone et ne peux donc mây rendre. Jâai Ă©tĂ© Ă©tonnĂ© de constater quâaprĂšs avoir fait cela, je me suis surpris de maniĂšre totalement machinale Ă dĂ©verrouiller mon tĂ©lĂ©phone et chercher Instagram (câest lĂ que jâai dĂ©finitivement compris quâils avaient hackĂ© mon cerveau). Pour me rendre sur ces rĂ©seaux, jây vais donc sur la version web, depuis mon ordinateur. Et par moment lorsque je veux poster une story ou autre, je re-tĂ©lĂ©charge lâapplication, fais ma story, et re-supprime lâapp. Vous trouvez ça relou ? Câest justement le but.
Mesurer le temps passĂ© & ajuster si nĂ©cessaire â±
Une fois que tout est mis en place, il est important de mesurer le temps quâon y passe. Apple propose la fonctionnalitĂ© Temps dâĂ©cran (dans rĂ©glages) qui est vraiment bien pensĂ©e et qui permet de mesurer lâusage que lâon a de son tĂ©lĂ©phone mais aussi sur son ordinateur. Lâobjectif est de voir si jâarrive Ă atteindre le but fixĂ©. Bien Ă©videmment, je mâautorise des Ă©carts en fonction de certaines situations. Voici lâexemple dâun jour dâusage de mon tĂ©lĂ©phone (un dimanche en plus, jour durant lequel jâavais le plus tendance Ă me rendre sur les rĂ©seaux sociaux) :
RĂ©-investir le temps gagnĂ© dans des activitĂ©s gĂ©nĂ©ratrice de bien-ĂȘtre đ§
Last but not least, jâai dĂ©cidĂ© de rĂ©-investir intelligemment les 1h30/jour gagnĂ©es. Pour ma part, jâai dĂ©cidĂ© de mâadonner Ă des activitĂ©s qui mâont toujours fait du bien et qui mâapportent de la sĂ©rĂ©nitĂ©.
Voici mon quatuor vertueux : sport - lecture - écriture - un déjeuner avec une vieille connaissance par semaine
Résultats
Ăa va faire 3 mois complets que jâai mis en place tout ce que je viens de vous dĂ©tailler. Les rĂ©sultats sont sans Ă©quivoques :
gain en confiance
meilleur rapport Ă mon corps
augmentation de ma sérénité
meilleur sommeil
meilleure concentration
augmentation de ma productivité
plus grande estime de moi
augmentation de ma créativité
augmentation de mon envie de créer du lien social
élargissement de mon réseau
et puis tout simplementâŠje me sens plus heureux đ
Bref, un véritable cercle vertueux.
Conseils clefs en main Ă appliquer dĂšs aujourdâhui đ
On assiste ces derniĂšres annĂ©es Ă une hausse globale des troubles de santĂ© mentale en France et plus globalement dans les pays occidentaux et je suis persuadĂ© que notre usage des rĂ©seaux sociaux nây est pas pour rien, bien au contraire.
Oui, on peut critiquer les rĂ©seaux sociaux, leur demander dâarrĂȘter de faire en sorte de nous rendre accros, mais cela me semble vain : ils nây ont aucun intĂ©rĂȘt.
Il vaut mieux investir du temps et de lâĂ©nergie sur ce que nous contrĂŽlons : Ă savoir notre usage des rĂ©seaux sociaux.
Je le pense profondĂ©ment, mais maitriser et contrĂŽler son usage des rĂ©seaux sociaux, quels quâils soient, me semblent fondamental pour notre bien-ĂȘtre et donc pour vivre une vie sentimentale Ă©panouissante et heureuse. Pensez-vous que câest un hasard si tous les patrons de la Silicon Valley interdisent Ă leurs enfants dâĂȘtre sur les rĂ©seaux sociaux ? I donât think so.
Si vous souhaitez reprendre le contrĂŽle, voici ce que je vous conseille :
informez-vous : vous aimez savoir dâoĂč provient et comment est produit la nourriture que vous mangez, nâest-ce pas ? Bon, bah vous devriez aussi vous intĂ©resser Ă la provenance de ce que vous mettez dans votre cerveau, en lâoccurence les rĂ©seaux sociaux. Dans cet email, je vous ai partagĂ© de trĂšs nombreuses rĂ©fĂ©rences (documentaires, livres, Ă©tudes) sur les diffĂ©rents mĂ©canismes que les rĂ©seaux sociaux mettent en place. Commencez par ça.
trouvez votre dĂ©clic : en vous informant, vous allez trouver votre dĂ©clic, cette information qui vous choque et vous donne envie de changer. Cela peut ĂȘtre de calculer le temps que vous passez sur les rĂ©seaux sociaux par an, câest franchement puissant (et choquant!).
fixez-vous un objectif : une fois le dĂ©clic passĂ©, fixez-vous un objectif mesurable et atteignable. Pour rappel, je pense que lâidĂ©e de se priver totalement est mauvaise, je vous la dĂ©conseille donc.
mettez en place une stratĂ©gie qui vous convient : mettez ensuite une stratĂ©gie en place pour lâatteindre : inspirez-vous de la mienne ou bien mettez-en une spĂ©cifique en place, en fonction de vos attentes et objectifs.
consacrez le gain de temps Ă des activitĂ©s qui vous font du bien : nous avons tous des activitĂ©s qui nous font du bien mais que nous avons tendance Ă dĂ©laisser, souvent par flemme ou par procrastination. Cela peut ĂȘtre la lecture, la danse, du bĂ©nĂ©volat, voir ses amis, que sais-jeâŠInvestir son temps intelligemment, câest investir en soi. Et investir en soi, câest source de bonheur.
tenez sur la durĂ©e : câest facile dâopĂ©rer un changement pendant 1 semaine, et toujours plus compliquĂ© de tenir sur la durĂ©e. Câest pourtant fondamental. Discipline.
soyez indulgent avec vous-mĂȘme et autorisez-vous des Ă©carts : discipline oui, dictature non. Autorisez-vous des Ă©carts de temps en temps, et ne vous blĂąmez pas pour ça. Lâimportant est surtout de ne pas retomber dans de mauvaises habitudes.
notez les bĂ©nĂ©fices : Ă©tape clef ! Au fil du temps, notez quelque part les bĂ©nĂ©fices que vous ressentez, verbalisez les, partagez les. Ăa vous permettra de vraiment les conscientiser et de vous donner envie de continuer.
Croyez-moi, si vous mettez en place ces changements, vous constaterez trÚs rapidement les bénéfices sur votre vie sentimentale.
Et si vous avez des questions sur certaines parties de cet email ou que vous aimeriez avoir des conseils, faites moi un email et je vous répondrai rapidement.
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