Hier, j’étais en session avec une cliente.
“Comment ça va ?” lui ai-je demandé.
“Je me sens super bien, sauf dès que je parle d’amour. Rien que de l’évoquer, ça m’angoisse.”
Ma cliente n’est pas un cas isolé, bien au contraire. Pour de nombreux célibataires, la quête de l’amour s’avère être de plus en plus angoissante.
Et ce n’est pas propre à la sphère amoureuse : cette hausse de l’anxiété est globale et touche tous les grands domaines de la vie, qu’ils soient professionnels ou personnels.
Preuve en est 👇 :
la recherche du mot-clef “anxiété” sur Google a quasi quadruplé en l’espace de 10 ans.
Une étude réalisée en 2022 par l’agence sanitaire Santé publique France va dans le même sens : 25,4 % des personnes interrogées montraient ainsi des signes d’un état anxieux (soit 12 points de plus qu’en 2017), 15,1 % présentaient des signes d’un état dépressif et 67,2 % déclaraient souffrir de troubles du sommeil.
Last but not least, la consommation d’antidépresseurs et d’anxiolytiques ne cesse d’augmenter et la France fait partie des plus gros consommateurs mondiaux.
Comment l’expliquer ?
Les causes sont clairement multi-factorielles. Mais de nombreux scientifiques semblent d’accords pour dire que cela serait avant tout lié au modèle sur lequel repose nos sociétés modernes, à savoir le système libéral. Explications.
Reprenons les bases avec le dogme “officiel” du modèle libéral :
Pour maximiser le bien-être des citoyens → il faut maximiser leur liberté individuelle.
Et pour maximiser la liberté individuelle → il faut maximiser leur capacité à choisir.
On constate tous les jours que le libéralisme a au moins tenu sa promesse sur un point : nous avons une capacité de choix sans limite dans quasiment tous les domaines de la vie. Biens de consommation, voyages, métiers, études, films, vêtements, etc…Et les quelques derniers bastions résistants à cette tentation libérale sont en train de tomber, tels que la vie et la mort (avec la probable légalisation de l’euthanasie) ou encore l’identité et le genre.
Et bien évidemment, cela concerne aussi désormais le monde de l’amour avec sa profusion d’options, de profils et d’applications.
Nous ne sommes plus dans l’ère du libéralisme mais de l’ultra-libéralisme.
L’angoisse est le vertige de cette ultra-liberté.
Avant, la société choisissait pour nous ce que nous devions faire dans les grands domaines de la vie. Désormais, elle laisse le champ libre aux individus de faire ce qu’ils veulent de leurs vies. La vie est donc devenu une succession de choix à faire, et ils sont de plus en plus nombreux de nos jours.
L’individu est devenu roi. Mais sans le savoir il est en train de se couper la tête.
Il a été observé dans de nombreuses études que la maximisation de cette capacité à pouvoir choisir parmi un large éventail de possibilités avait deux conséquences majeures :
Augmentation de la paralysie, plutôt que de la libération.
Augmentation de l’insatisfaction, plutôt que de la satisfaction.
En somme, l’économie de l’opulence censée produire du bonheur, est en réalité en train de réduire la sérénité et augmenter l’angoisse.
Comment se fait-ce ?
Selon Barry Schwartz, psychologue et auteur du fabuleux livre Paradox of choice : why more is less, le fait de faire des choix dans nos sociétés ultra-libérales augmente notre anxiété pour 4 raisons :
Les regrets anticipés ;
Plus il y a de choix, plus il est facile de regretter le choix qu’on a fait. Ces alternatives imaginées font regretter notre décision. Ce regret ressenti se soustrait à notre satisfaction, même si notre choix est objectivement bon.
Le coût d’opportunité ;
La valeur que nous donnons aux choses dépend à ce à quoi on les compare. S’il y a de nombreuses alternatives, il est facile d’imaginer (et de fantasmer) les bons côtés des possibilités rejetées. Ce coût d’opportunité se soustrait à notre satisfaction, même si notre choix est objectivement bon.
Augmentation de l’exigence ;
Un grand nombre d’options a disposition a pour conséquence d’augmenter nos exigences et de croire que la perfection est atteignable. Ajouter des options à la vie des gens augmente leurs attentes sur la qualité de chaque option, et réduit la possibilité d’avoir d’heureuses surprises.
L’auto-culpabilisation ;
Quand les gens prennent des décisions, même si leurs choix sont bons, ils se sentent déçus et cherchent un responsable. Dans un monde où l’on est libre de choisir parmi une foule d’options, le responsable est tout trouvé : nous-mêmes. Cela a pour conséquence de réduire la confiance, le bien-être, l’estime personnelle et donc mécaniquement d’augmenter les troubles mentaux tels que l’anxiété, le stress, l’angoisse voire la dépression.
Ces 4 mécanismes prennent encore plus d’ampleur dans nos choix amoureux : “Est-ce la bonne personne ?” - “Et si je m’étais trompé ?” - “Je peux peut-être trouver mieux.” - “Il/Elle est trop bien pour moi” - etc…
Pour aller plus loin à ce sujet, regardez cette super vidéo de Barry Schwartz 👇
Quelles solutions ?
Bon, je pourrai enfoncer des portes ouvertes en vous disant que pour réduire votre anxiété, vous devriez faire du sport, manger de manière équilibrée, éviter de prendre trop de caféine, lire les grands auteurs, réduire votre temps passé sur les réseaux sociaux, etc…
Mais ça ne vous apporterait rien, puisque vous le savez déjà tous.
Le problème ne se situe pas dans la théorie mais dans la pratique.
Je vais donc plutôt vous partager les ingrédients qu’ont en commun tous mes client(e)s ayant réussi à réduire leur anxiété + trouver l’amour (car oui, il y a un fort lien de causalité entre les deux).
Les voici :
Ils ont définis un objectif clair : c’est la base de tout. Si vous ne savez pas ce que vous voulez, vous ne risquez pas de l’obtenir.
Ils ont priorisé leurs objectifs : nous sommes désormais sur-sollicités dans tout un tas de domaine et devons prendre des décisions quotidiennement. Il est super important de ne pas courir tous les lièvres à la fois ou de vouloir tout faire en même temps : pour cela, il faut prioriser. 2 gros objectifs en parallèle maximum.
Ils ont eu une approche méthodique : avoir une méthode rationnelle permet de se rassurer. Cela réduit les moments de réflexion et tergiversation. Bref, ça soulage l’esprit et évite la formation de nœuds au cerveau.
Ils ont fait preuve de discipline : peut-être une des parties les plus complexes, dans ce monde de sur-sollicitations permanentes et de multiples invitations au divertissement.
Ils ont fait preuve de patience et d’abnégation : dans un monde où tout nous semble accessible rapidement et en 3 clics, il est facile d’oublier que l’instantanéité n’existe pas en amour. C’est un cheminement qui demande du temps et de la patience. Vous ne serez jamais aussi rapide et efficace que lorsque vous arrêterez de vous précipiter.
Ils ont embrassé l’incertitude : dans un monde où l’on veut être sûr et certain de chacun de nos choix, cela s’avère vain, si ce n’est impossible quand il s’agit d’amour. Faire des rencontres, être en couple, aimer, c’est avant tout douter.
Ils ont su demander de l’aide ; vivre à l’ère de l’ultra libéralisme, c’est être le propre architecte de sa vie dans tous les domaines. Et comme nous l’avons vu, cela peut s’avérer vertigineux. Ce n’est pas pour rien que la pratique de coaching est en train d’exploser dans les pays occidentaux, dans tous les domaines : sport, bien-être, travail, nutrition…et amour. Cela permet de se faire accompagner dans la mise en place de tous les points précédemment cités avec efficacité et sérénité.
D’ailleurs, un de mes clients a appliqué ces 7 règles mordicus. Et voici le résultat 👇
À la semaine prochaine les lovers 😘
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Bonjour Antoine , merci pour cet excellent post.
Cordialement.
Catherine.