
Tu l’as peut-être déjà vécu.
Il ne sait pas te dire ce qu’il ressent.
Il fuit les discussions profondes.
Il garde tout pour lui.
Et quand tu insistes, il te regarde… perdu.
Pas fuyant.
Pas manipulateur.
Juste… incapable de mettre des mots.
Tu te dis :
👉 “Il me cache quelque chose.”
👉 “Il ne veut pas parler.”
👉 “Il s’en fout.”
Et si ce n’était rien de tout ça ?
Et s’il existait un nom pour ça ?
Un mot qui décrit parfaitement ce blocage ?
Ce mot existe : alexithymie.
🧠 L’alexithymie, c’est quoi ?
Le mot vient du grec :
“a” = absence
“lexis” = mots
“thymos” = émotions / affects
Littéralement : “absence de mots pour dire les émotions.”
Et c’est exactement ça.
C’est un trouble émotionnel léger mais fréquent :
👉 Difficulté à identifier ses émotions
👉 Difficulté à les comprendre
👉 Difficulté à les verbaliser
Une personne alexithymique ressent des choses.
Mais elle n’arrive pas à les traduire en mots.
Elle se sent mal… mais elle ne sait pas pourquoi.
Elle est en colère… mais confond ça avec de la fatigue.
Elle est triste… mais dit que “tout va bien”.
Et ce n’est pas qu’un phénomène rare.
C’est une réalité partagée par une grande partie des hommes.
🎓 Pourquoi surtout les hommes ?
Parce qu’on leur a souvent appris à ne pas ressentir.
Dès l’enfance, les garçons entendent :
👉 “Sois fort.”
👉 “Pleure pas.”
👉 “Un mec, ça ne montre pas ses émotions.”
Alors ils s’adaptent.
Ils encaissent.
Ils se coupent de ce qu’ils ressentent.
Et ils deviennent des adultes qui disent :
👉 “Je suis fatigué.”
👉 “C’est rien, ça va passer.”
👉 “J’ai pas envie d’en parler.”
Pas par mauvaise volonté.
Mais parce qu’ils n’ont pas les outils.
📌 Ce n’est pas une pathologie.
Il ne s’agit pas d’un trouble psychiatrique, ni d’une anomalie.
C’est un handicap émotionnel discret, profondément culturel.
👉 Pendant longtemps, ne pas montrer ses émotions, c’était un signe de force.
👉 Être stoïque, fermé, dur à lire… c’était vu comme une forme de virilité.
👉 Un “vrai mec”, c’était un homme impassible. Inébranlable.
Et il faut le reconnaître : à une certaine époque, ça pouvait être perçu comme une arme. Un moyen de garder le pouvoir. De garder le contrôle. De ne jamais “perdre la face”.
Mais aujourd’hui, en 2025, ce modèle ne fonctionne plus.
La société évolue. Les attentes relationnelles changent.
On valorise l’authenticité, la communication, la capacité à créer du lien.
Un homme qui ne sait pas nommer ce qu’il ressent…
est désormais vu comme immature, rigide, ou émotionnellement indisponible.
Et les conséquences en couple sont énormes :
Des femmes qui s’épuisent à “deviner” ce que monsieur ressent
Des conflits qui tournent en boucle faute de verbalisation
Des hommes qui explosent d’un coup… faute d’avoir su dire “je suis triste”
🔍 Un exemple ?
Marc, 51 ans, vient de perdre son emploi.
Il ne dit rien à sa compagne.
Il s’enferme. Il regarde la télé. Il grogne.
Elle sent qu’il ne va pas bien.
Elle demande.
Il nie.
Elle insiste.
Il se braque.
Jusqu’au jour où il explose :
👉 “Tu comprends rien, j’en peux plus !”
Il n’a pas su dire qu’il avait honte. Qu’il avait peur. Qu’il se sentait inutile.
Alors il a tout gardé.
Jusqu’à l’implosion.
💡 Ce qu’il faut comprendre :
Les hommes ne ressentent pas moins.
Mais ils expriment moins.
Ou autrement.
Et parfois… ils n’ont jamais appris à faire autrement.
La bonne nouvelle ?
Ça se travaille.
De plus en plus d’hommes font ce chemin.
👉 En thérapie
👉 En coaching
👉 Grâce à des femmes qui les accueillent sans les juger, mais sans les excuser non plus
Car aujourd’hui, la société change.
Un homme émotionnellement analphabète, c’était la norme en 1960.
En 2025, ce n’est plus viable.
⚠️ On ne peut pas construire une relation saine et durable avec quelqu’un qui ne sait pas dire “je me sens mal”.
Ou “j’ai besoin de toi”.
Ou même juste “je ne sais pas ce que je ressens”.
Pas parce que c’est “romantique”.
Mais parce que c’est nécessaire pour créer de la confiance, de la sécurité, du lien.
🎯 Ce que tu peux faire :
✅ Ne pas interpréter trop vite son silence comme de l’indifférence.
✅ Mettre des mots sur ce que toi tu ressens, pour montrer l’exemple.
✅ Créer un espace où il peut parler… mais ne pas parler à sa place.
✅ Refuser de tout porter seule. L’inviter à faire sa part.
✅ Et surtout : ne pas confondre manque d’outils et manque d’amour (mais ne pas tout excuser non plus).
🎁 Conclusion
Alors oui, certains hommes communiquent mal.
Ils fuient, ils se taisent, ils tournent autour du pot.
Mais plutôt que de juger trop vite ou de forcer l’ouverture, il vaut mieux leur montrer la voie. Créer un espace où ils se sentent capables — et autorisés — de mettre des mots.
Parce qu’on n’ouvre pas une huître au pied de biche.
On lui crée les bonnes conditions.
On lui laisse le temps.
Et parfois, à l’intérieur…
il y a une perle.
Très intéressant et une bonne leçon