Ode à la routine
Avant de commencer…
On est désormais 26,670 dans cette newsletter. Que tu sois là depuis le début, ou que tu viennes de me découvrir, merci de me lire ❤️
Voici les actus :
Envie d’être coaché(e) ? Je propose des accompagnements individuels pour avancer concrètement, pas à pas. On définit un plan, on le suit ensemble, et on t’accompagne jusqu’à une histoire d’amour concrète, saine et durable. Places limitées. Pour candidater, réponds à ce formulaire 👈
The Love Talk Show : c’est ce soir à 19h30. Une invité suivi de 2 coachings. C’est brut et c’est en direct. Connecte-toi ici à 19h25 👈
On la déteste.
On la redoute.
On la cite comme la première cause de la mort du couple.
“La routine tue l’amour.”
“Il faut entretenir la flamme.”
“Je ne veux pas m’ennuyer.”
Mais si tout cela était faux ?
Et si la routine n’était pas l’ennemie du couple…
mais sa condition d’existence ?
La routine : fausse coupable, vraie fondation
Notre époque a fait de la nouveauté une religion.
Tout doit être excitant, surprenant, vibrant.
On glorifie les débuts.
On veut le frisson, la montée d’adrénaline, la surprise.
Et dès que le calme s’installe, on panique :
“Ça y est, la magie est partie.”
Mais c’est une erreur de lecture.
La routine ne tue pas la passion.
Elle la rend possible.
Le besoin humain de stabilité
Le cerveau humain déteste l’imprévisible.
C’est une donnée biologique.
John Bowlby, père de la théorie de l’attachement, l’a montré :
notre système affectif a besoin de prévisibilité pour se sentir en sécurité.
Sans sécurité, pas de sérénité.
Sans sérénité, pas d’amour durable.
Quand tu sais que l’autre est là,
que le lien est fiable,
ton système nerveux se détend.
Et c’est dans ce calme-là
que le désir peut exister sans peur.
La routine n’enferme pas : elle libère
On pense que la routine nous emprisonne.
Qu’elle nous retire la liberté, la spontanéité, la légèreté.
Mais c’est l’inverse.
Quand tu sais que l’autre sera là demain,
tu peux aimer sans calcul.
Tu peux t’abandonner sans te surveiller.
Tu peux respirer.
La routine, ce n’est pas la fin de la passion.
C’est ce qui la rend sûre.
C’est le cadre qui rend possible la liberté.
Ce qu’on appelle “routine” est souvent une absence de conscience
Le vrai danger, ce n’est pas la répétition.
C’est l’automatisme.
Faire les mêmes gestes sans y être.
Dire “bonne nuit” sans regarder l’autre.
Dîner ensemble sans se parler.
Ce n’est pas la routine qui éteint l’amour.
C’est l’inattention.
La routine devient belle dès qu’on y met de la conscience.
Un café partagé le matin peut être un rituel d’amour…
ou un geste mécanique.
La différence se joue en une seconde : celle où tu es vraiment là.
L’imprévisibilité peut aussi devenir une routine
Certains couples vivent dans l’excitation permanente.
Ils confondent mouvement et vitalité.
Ils veulent être surpris, bousculés, stimulés — tout le temps.
Mais cette quête de nouveauté devient vite une nouvelle habitude :
celle de l’instabilité.
Toujours plus haut, toujours plus fort, toujours plus “différent”.
C’est la routine du chaos.
Une addiction à la dopamine, pas à la profondeur.
Le problème, ce n’est pas d’aimer la surprise.
C’est d’en avoir besoin pour se sentir vivant.
L’imprévisibilité, sans ancrage, devient une fuite.
La vraie vie, ce n’est pas l’excitation constante.
C’est la capacité d’être pleinement présent dans la répétition.
Ce que la recherche montre
John Gottman, psychologue et chercheur à l’Université de Washington,
a observé des milliers de couples pendant plus de quarante ans.
Sa conclusion est claire :
Les couples qui durent ne sont pas ceux qui se disputent le moins,
mais ceux qui multiplient les micro-gestes positifs au quotidien.
Un mot doux, un regard, une attention,
une marque de tendresse dans la banalité du jour.
Ce sont ces micro-rituels qui construisent la confiance.
Et la confiance, c’est le cœur de tout amour durable.
Réhabiliter la routine
La routine n’est pas un tueur de couple.
C’est sa structure invisible.
Elle ne t’enferme pas.
Elle t’ancre.
Elle ne t’ennuie pas.
Elle te sécurise.
Elle ne tue pas la passion.
Elle la rend possible.
Parce qu’au fond, aimer,
ce n’est pas chercher le feu d’artifice permanent.
C’est apprendre à faire durer la flamme.
À bientôt


