Tu l’as déjà entendu mille fois.
Ou peut-être même que tu l’as dit.
“Mon ex était un pervers narcissique.”
“Une vraie manipulatrice.”
“Il m’a complètement détruite.”
Et pourtant, toutes les relations toxiques ne sont pas le fait d’un seul “monstre”.
Les relations humaines ne sont pas des films en noir et blanc. Il n’y a pas de héros parfaits, pas de monstres absolus. Seulement des trajectoires qui se croisent, des blessures qui s’imbriquent, des failles qui se répondent.
Et parfois, une relation devient un piège.
Non pas à cause d’une seule personne, mais parce que des dynamiques inconscientes s’installent.
Parce que, sans même le réaliser, on joue un rôle dans une mécanique qui nous dépasse.
C’est là qu’intervient le Triangle de Karpman.
Un outil incroyablement puissant, qui a transformé ma façon de vivre mes relations – qu’elles soient professionnelles, familiales ou amoureuses.
Un modèle fascinant qui explique pourquoi certaines personnes enchaînent les relations toxiques…
…tandis que d’autres ne semblent jamais en vivre.
Le Triangle de Karpman : un jeu auquel personne ne gagne
Trois rôles.
Trois manières d’exister dans une relation qui tourne mal.
1️⃣ La Victime – Elle se sent impuissante, maltraitée, incomprise. Elle attire un Sauveur ou un Persécuteur.
2️⃣ Le Sauveur – Il veut aider à tout prix, quitte à s’oublier lui-même. Mais son aide devient une forme de contrôle.
3️⃣ Le Persécuteur – Il critique, domine, rabaisse. Parfois inconsciemment, parfois par peur de perdre le contrôle.
💡 Le problème ?
On change constamment de rôle sans s’en rendre compte.
Exemple :
Tu es en couple avec quelqu’un qui ne t’écoute jamais → tu te sens Victime.
Mais au lieu de poser tes limites, tu attends qu’il/elle change.
Puis un jour, tu craques et tu deviens Persécuteur → reproches, crises, colère.
Résultat ? L’autre se sent attaqué(e), devient Victime à son tour… et toi, tu culpabilises.
Tu redeviens Sauveur, en essayant de “réparer” la relation.
Et le cycle recommence.
Sans cesse.
Mais alors, où est la responsabilité ?
Dire que chacun a une part de responsabilité, ce n’est pas minimiser la souffrance.
Ce n’est pas excuser l’autre.
C’est reprendre du pouvoir sur soi-même.
Parce que comprendre son rôle, c’est pouvoir en sortir.
✔️ Si tu es souvent Victime → Pose des limites claires. N’attends pas un Sauveur.
✔️ Si tu es souvent Sauveur → Arrête de vouloir réparer l’autre. Laisse-lui sa responsabilité.
✔️ Si tu es souvent Persécuteur → Exprime ton mécontentement sans blâmer.
💡 Et surtout : ne joue pas. Refuse d’entrer dans le triangle. Ne sois ni la Victime, ni le Sauveur, ni le Persécuteur.
C’est ainsi qu’on évite les relations toxiques.
Pourquoi certaines personnes n’ont jamais de relations toxiques ?
Parce qu’elles ne jouent pas.
Elles refusent le rôle de Victime – elles expriment leurs besoins clairement.
Elles fuient le rôle de Sauveur – elles laissent l’autre assumer ses propres responsabilités.
Elles n’endossent pas le rôle de Persécuteur – elles règlent les conflits sans chercher à dominer.
Ces personnes ne sont ni plus intelligentes, ni plus fortes.
Elles ont simplement compris une chose essentielle :
Une relation, ça ne se subit pas.
Ça se choisit. Ça se construit.
Ou bien ça se quitte quand il le faut.
La question à te poser maintenant
Si tu as déjà vécu plusieurs relations toxiques, demande-toi :
❓ Dans quel rôle est-ce que je tombe le plus souvent ?
❓ Pourquoi ai-je du mal à en sortir ?
❓ Comment pourrais-je agir différemment la prochaine fois ?
Ce n’est pas un hasard si certaines personnes vivent des relations toxiques partout : en couple, au travail, en famille.
Et d’autres, jamais.
Nous attirons ce que nous sommes prêts à tolérer.
Nous répétons les histoires dont nous avons été témoins.
Nous entretenons ce que nous avons appris à considérer comme normal.
Jusqu’au jour où l’on comprend.
Jusqu’au jour où l’on décide d’écrire une autre histoire.
À toi de choisir comment s’écrit la suite.
À bientôt,
Super intéressant comme article , toujours au top ce Antoine 😀✨🙏🙌✅