Avant de commencer…
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Voici les actus :
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Il y a des couples qui ne vivent que pour la joie.
Et d’autres qui ne vivent que pour survivre.
Il y a ceux qui rient tout le temps, qui voyagent, qui profitent.
Et qui ne parlent jamais vraiment de ce qui ne va pas.
Et puis il y a ceux qui discutent, qui creusent, qui analysent.
Mais qui ne se touchent plus. Ne rient plus. Ne jouent plus.
Et dans les deux cas, quelque chose finit par se casser.
Depuis des années que j’accompagne des célibataires, certains en début d’histoire, j’ai remarqué une règle toute simple.
Presque bête.
Mais redoutablement efficace :
Un couple qui tient, c’est un couple qui trouve un équilibre.
Et cet équilibre, dans l’idéal, ressemble à ça :
80% de moments de qualité.
20% de résolution de problèmes.
Pourquoi c’est essentiel
Les 80% : ce sont les moments de plaisir, de complicité, de douceur.
Les discussions qui font du bien. Les éclats de rire.
Les silences paisibles. Les corps qui se cherchent.
Les petits gestes du quotidien qui disent : je suis là.
Et les 20% ? Ce sont les mises au point.
Les incompréhensions qu’on choisit d’éclaircir.
Les blessures qu’on ose nommer.
Les désaccords qu’on ne balaye pas sous le tapis.
Un bon couple, ce n’est pas un couple sans conflits.
C’est un couple qui n’est pas défini par ses conflits.
Le piège des débuts
Les premières semaines, les premiers mois…
Tout est facile.
Tout est léger.
Tout est kiff.
Le rapport est à 100/0.
100% de plaisir, 0% de mise au point.
On ne veut pas “casser la magie”.
Alors même les petits signaux d’alerte, on les met de côté.
Un silence étrange. Une remarque piquante. Une absence d’écoute.
On se dit : ça passera.
On préfère ne pas y toucher. Pas tout de suite.
Mais la dopamine finit toujours par redescendre.
Et quand l’excitation retombe, ce qu’on a évité revient.
Et soudain, le couple passe de 100/0 à 50/50…
Puis 20/80…
Et parfois 0/100.
Le lien devient fatigué.
Chaque discussion est une tension.
Chaque moment partagé devient un terrain d’ajustement.
On ne comprend plus pourquoi c’est si lourd alors que c’était si fluide.
Et souvent, c’est à ce moment-là que l’un des deux finit par partir.
Ou que les deux se résignent à survivre, sans plus se choisir.
Ce que peu de gens osent faire
Ce que peu de couples osent faire, c’est cela :
introduire les 20% dès le début.
Dès les premières semaines.
Pas pour dramatiser.
Mais pour construire.
Prendre le temps d’avoir une vraie discussion.
Exprimer un désaccord calmement.
Parler de ce qu’on ressent sans que ce soit une plainte.
Dire “j’ai besoin de ça” sans peur de paraître fragile.
Ce sont des petits ajustements, oui.
Mais ce sont aussi des fondations.
Des repères.
Des balises pour la suite.
C’est un investissement pour plus tard.
C’est poser les bases d’un lien capable de durer, au-delà de l’euphorie.
La difficulté ? Ne pas laisser un sujet important tout contaminer
Lorsqu’un désaccord sérieux apparaît dans le couple — un vrai sujet, un point d’achoppement, une tension de fond — une autre forme de déséquilibre peut se produire.
Ce n’est plus une question de chiffres, mais de contamination.
Le sujet devient une ombre portée.
Il prend toute la place.
Il s’immisce dans les silences, dans les regards, dans les gestes du quotidien.
Et peu à peu, il ruisselle sur les moments de qualité.
Et finit par les gâcher.
On n’ose plus rire.
On n’ose plus sortir.
On ne prend plus le temps de se détendre ensemble.
Comme si toute forme de légèreté devenait indécente tant que le problème n’est pas résolu.
Et pourtant…
Savoir cloisonner, c’est aussi une forme de maturité relationnelle.
Continuer à vivre, à aimer, à respirer ensemble, même quand un sujet est en suspens — c’est une manière de dire : le problème est là, mais il ne nous engloutira pas.
Ce n’est pas de l’évitement.
C’est une forme d’intelligence émotionnelle :
ne pas tout suspendre, ne pas tout salir.
Préserver le lien, même quand tout n’est pas réglé.
Ce que dit la recherche
Le psychologue américain John Gottman, spécialiste du couple depuis plus de 40 ans, a identifié un ratio clé :
Les couples qui durent ont environ 5 interactions positives pour chaque interaction négative.*
Cinq moments agréables pour un moment de tension.
Cinq gestes d’amour pour un point de friction.
Cinq regards doux pour une mise au point.
Ce n’est pas une théorie.
C’est mesuré. Testé. Corrélé avec la longévité et la satisfaction conjugale.
📚 *Gottman, J. (1994). What Predicts Divorce? The Relationship Between Marital Processes and Marital Outcomes.
Une règle simple, mais puissante
80% de joie partagée.
20% de profondeur assumée.
Pas 100% de kiff.
Pas 100% de conflit.
Juste… un couple vivant.
Parce qu’un couple, ce n’est pas un club de loisirs.
Et ce n’est pas non plus un centre de thérapie.
C’est le lieu de lien.
Un espace où l’on se sent bien.
Et où l’on peut aussi, parfois, traverser des orages sans tout remettre en question.
Une question à te poser
Dans ton dernier couple…
Ou dans celui que tu vis aujourd’hui…
Quel était ton ratio ?
80/20 ?
100/0 ?
20/80 ?
0/100 ?
Et surtout : lequel veux-tu pour la suite ?
À bientôt,