Tu l’as peut-être lu dans ma dernière newsletter.
L’histoire d’Anne, cette femme arnaquée de 830 000 €, a fait le tour des réseaux sociaux.
Plutôt que de la soutenir, beaucoup ont préféré en rire.
Mais ce que personne ne dit, c’est qu’Anne n’est pas seule.
Depuis mon email, j’ai reçu une vague de témoignages.
Des lecteurs et lectrices m’ont confié leurs propres histoires, parfois avec hésitation, souvent avec émotion.
Parmi eux, il y en a un qui m’a particulièrement marqué. Une femme qui a vécu un piège similaire, et qui m’a autorisé à partager son histoire avec vous.
Elle a perdu 10 000 € pendant le COVID.
Pas par naïveté, mais par humanité. Elle a douté, hésité… Mais à chaque fois, une seule pensée revenait :
“Et si cet enfant n’avait réellement rien à manger ?”
Et quand la vérité a éclaté, elle n’en a parlé à personne.
Par honte. Parce qu’on lui dirait qu’elle a été stupide.
Par peur. Parce qu’on préfère se taire plutôt que d’être jugé.
Et c’est là tout le problème.
🔹 Ce phénomène est bien plus répandu qu’on ne le pense.
🔹 Les victimes se taisent, car elles redoutent le regard des autres.
🔹 Elles s’enferment dans le silence et la solitude… qui les rendent encore plus vulnérables.
Et pourtant, ce n’est pas une histoire isolée. Ces situations ne concernent pas seulement des inconnus dans les médias. Elles peuvent toucher nos mères, nos tantes, nos collègues, nos voisines.
Les femmes de plus de 50 ans sont les premières cibles.
Elles sont souvent plus isolées, moins à l’aise avec les outils numériques, et souvent en manque de reconnaissance affective.
Elles ont aimé, élevé des enfants, parfois vécu des ruptures douloureuses… et à un moment, elles se retrouvent invisibles.
Les escrocs le savent. Et ils exploitent cette faille avec une précision chirurgicale.
Mais ce problème va bien au-delà des arnaques financières.
💡 Le vrai sujet, c’est l’isolement.
Ces femmes – et parfois ces hommes – ne tombent pas dans le piège par bêtise. Elles tombent parce qu’elles ont besoin d’être vues. D’être aimées. D’exister.
Alors, avant de juger ou de rire d’elles, peut-être devrions-nous nous poser une autre question :
Qui, autour de nous, pourrait être en train de vivre la même chose… en silence ?
En effet c’est la bonne question. Comment éviter l’isolement des personnes cibles potentielles des brouteurs