C’est le grand fantasme.
L’amour qui bouleverse tout. Qui donne le vertige.
Qui nous tombe dessus, comme dans les films.
L’amour passionnel.
Celui qu’on nous vend depuis toujours.
Et que tout le monde cherche, sans même parfois s’en rendre compte.
Mais… est-ce vraiment ça, l’amour qu’on veut construire ?
L’amour passionnel : le feu de paille
Il commence souvent par un coup de foudre.
Ou une attraction irrésistible.
Ça va vite, ça monte haut, ça explose fort.
On vit de désir, de projections, d’euphorie.
Et pendant un temps, on plane.
Mais ce qu’on oublie souvent de dire, c’est que ce type d’amour repose sur une forme de dépendance hormonale (dopamine, ocytocine, adrénaline…).
Résultat :
On idéalise l’autre.
On confond intensité et sincérité.
Et surtout : on croit que parce que c’est fort, c’est vrai.
Mais l’intensité n’est pas une preuve d’amour.
C’est juste… une preuve d’intensité.
Le problème avec l’amour passionnel
C’est qu’il est instable par nature.
Il repose plus sur ce qu’on ressent que sur ce qu’on construit.
Et au bout de quelques mois (ou années), les hormones redescendent.
Les défauts apparaissent.
Le quotidien s’installe.
Et là, deux choix :
Se quitter, parce que “c’est plus comme avant”.
Ou construire autre chose.
Mais beaucoup de couples échouent à cette transition.
L’amour mature : une autre forme de magie
L’amour mature, lui, n’arrive pas d’un coup.
Il se construit dans le temps.
Pas de feu d’artifice.
Mais une lumière qui s’allume, doucement.
Et qui éclaire chaque jour un peu plus.
C’est un amour :
qui s’appuie sur le respect, la sécurité, la communication
qui accepte les imperfections
qui transforme l’ordinaire en lien profond
Ce n’est pas un amour moins intense.
C’est un amour moins spectaculaire, mais plus durable.
Moins dans la décharge émotionnelle, plus dans la constance affective.
“L’amour commence quand on cesse d’être amoureux.”
— Éric-Emmanuel Schmitt
J’adore cette phrase et j’y crois profondément.
Ce que dit la science
Des études en psychologie (notamment celles de Robert J. Sternberg ou de John Gottman) montrent que les couples durables reposent moins sur la passion que sur trois piliers fondamentaux :
L’engagement
L’intimité
Et la capacité à bien gérer les conflits
En clair : ce n’est pas le coup de foudre qui prédit la solidité d’un couple, mais la manière dont les deux partenaires s’adaptent, coopèrent, et se soutiennent.
Alors… quel amour choisir ?
Tu peux vivre une belle histoire passionnelle.
Et d’ailleurs, un amour mature peut très bien commencer par une passion.
Mais la passion ne doit pas être une fin en soi.
Seulement l’étincelle.
C’est la construction qui fait le feu qui dure.
Si tu veux un couple qui t’élève, qui te rend heureux(se), qui dure vraiment…
Alors tu dois changer de rêve.
Ne cherche pas celui ou celle qui te fait “vibrer fort dès le premier rendez-vous”.
Cherche quelqu’un avec qui tu peux construire une relation saine, claire, honnête, joyeuse.
Un amour mature, ça ne veut pas dire plat.
Ça veut dire profond.
Et dans une époque qui valorise la vitesse, la dopamine et les émotions fortes…
C’est peut-être ça, la vraie audace.
À bientôt
Antoine Geraud
(apôtre de l’amour mature)
Au fait !
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Très vrai Antoine, merci pour cette analyse.
Amicalement.
Catherine.